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L'automatisation dans la logistique maritime outil essentiel pour atteindre le nouveau nirvana de la visibilité end-to-end

Rédigé par Joseph Curto | 5 juil. 2019 09:00:54

Si Leonardo de Vinci avait pu faire appel à l’intelligence artificielle et à des algorithmes, quelles autres merveilles aurait-il pu accomplir ? On pense que les nouvelles technologies peuvent significativement améliorer les capacités et les compétences humaines. C’est tout aussi vrai pour l’industrie et la logistique. 

Nous assistons aujourd’hui à l’éclosion de l’intelligence artificielle, des objets connectés et des nouvelles technologies qui automatisent des tâches précédemment exécutées par l’homme.

La logistique n’échappe pas à cette vague high tech et digitale. Voilà pourquoi nous avons décidé de nous pencher sur les principales applications de l’automatisation au niveau de la supply chain.   

Tout d’abord dans les entrepôts

De nombreux objets connectés, robots, capteurs, puces RFID sont déjà présents dans les entrepôts. Ces nouvelles technologies peuvent offrir une valeur ajoutée au niveau des préparations de commande, des inventaires et d’autres tâches chronophages auparavant exécutées par l’homme. 

Le degré d’automatisation des entrepôts dépend notamment de leur taille et de leur industrie. Ici, comme ailleurs, les projets d’automatisation doivent apporter plus de productivité, d’agilité face au changement, et réduire la pénibilité et les tâches répétitives à faible valeur ajoutée. 

La cohabitation des robots et de l’homme est une autre tendance dans les entrepôts : on parle d’ailleurs de robot collaboratifs !

Parmi les exemples de nouvelles technologies figurent les lunettes connectées, déjà testées par Geodis, qui aident le préparateur de commande à doser et à se repérer dans l’espace en suggérant des flux optimisés. 

Un autre exemple de cohabitation de l’homme et de la machine est le robot de télésurveillance itinérant équipé d’une caméra rotative. Grâce à lui, l’homme peut, à tout moment, prendre le contrôle de la machine et la guider dans l’espace dès qu’un incident survient. 

 

 

 

L’entrepôt du futur aura de plus en plus recours à l’intelligence des données, la « data intelligence », et à l’apprentissage automatique, ou « machine learning » en anglais. Les nombreuses composantes d’un entrepôt, c’est-à-dire les convoyeurs, les racks, les drones ou encore les chariots, n’exploitent pas encore toutes les données disponibles.

puis pour rationaliser les flux logistiques et atteindre un nouveau nirvana

L’automatisation ne s’arrête pas à l’entrepôt, elle concerne également la supply chain dans son ensemble, et plus particulièrement les phases de transit et d’entreposage.

Moins de papier, moins de tâches répétitives et plus de focus sur les priorités et les urgences

En matière de logistique, nous assistons à l’essor des plateformes collaboratives dans les différents modes de transport : routier, aérien, maritime. L’objectif principal est de simplifier les échanges, d’accéder aux dernières informations disponibles, de réduire les tâches répétitives et d’automatiser la collecte de données.

Les plateformes collaboratives permettent d’effectuer un grand pas dans l’amélioration de la supply chain, en mode collaboratif et en apportant de l’automatisation. Elles permettent par exemple de générer des alertes en temps réel chaque fois qu’une déviation est détectée au cours du parcours logistique au niveau de l’ensemble des acteurs de la chaîne. Cela permet de gérer le dossier de transport avec plus d’efficacité en se focalisant sur les points importants. Mais aussi elles facilitent l’automatisation de tâches aujourd’hui traitées par différentes entreprises, parfois de manière redondante ou séquentielle.



 

 

Passage d’une logique d’offre à une logique de service

Tous les participants accèdent aux informations en temps réel, libérant ainsi des ressources de temps conséquentes. Les professionnels de la logistique peuvent ainsi s’affranchir d’une simple logique d’offre pour adopter une logique de service vis-à-vis de leurs clients.  

Frédéric Buchère, Directeur Service Clients d’Alteo, nous parle de la plateforme cloud BuyCo :

« La plateforme collaborative numérique de BuyCo nous permet de prendre des décisions plus fiables et plus rapides : étant donné que nous partageons les informations les plus récentes, nous sommes tous sur la même longueur d’onde. Ainsi, nous répondons plus rapidement à nos clients, ce qui contribue à accroître leur satisfaction. » 

L’entreprise Alteo automatise des tâches, comme les booking, à l’aide de templates qui peuvent répliquer à l’infini un dossier de transport classique avec tous les flux (port de départ et port d’arrivée), documents et partenaires concernés.

Des données pour mieux servir la réflexion stratégique

L’automatisation permet également d’accéder régulièrement à des données collectées afin d’optimiser les flux logistiques et de faciliter la prise de décisions. 

Les leaders de la logistique passent d’une simple position transactionnelle à une position plus stratégique car ces données leurs permettent d’orienter les processus décisionnels

Quelle place pour l’automatisation dans les opérations de shipping en conteneurs? 

Le transport maritime se prête beaucoup à l'automatisation car il est truffé de tâches et documents qui se répètent en permanence et qui sont chronophages.

Dans le maritime, l'automatisation concerne déjà la création de nouveaux shipments à l'aide de template, l’emploi de workflows pour associer des partenaires à des dossiers de transport, la production automatisée de documents et la création de tâches.

Alors que l'automatisation simplifie des tâches et accélère des workflows, le learning machine tire profit de la data pour faire des prédictions et des préconisations. Cela peut parfois permettre de se substituer à l'homme pour enclencher des actions. 

Aujourd'hui, le process classique d'une opération de shipping maritime prévoit des étapes récurrentes qui peuvent être quasi entièrement automatisées et où le learning machine peut prendre le relais en faisant des choix à la place de l’homme. 

L'automatisation pourra prendre le relais sur toute les opérations qui précèdent l'envoi d'une cargaison jusqu'à la livraison de la cargaison à destination chez le client.

Le bill of lading, dernier rempart du papier 

L'étape suivante est le bill of lading, en passe d'être disponible en format électronique sécurisé via des techno blockchain, elle sera également automatisée. Plus besoin de navettes documentaires et des courriers aériens pour transmettre ce document crucial, à la fois contrat de transport, reçu de cargaison et titre de propriété.

Quelle est la prochaine étape du learning machine? 

La learning machine et l’AI nous conduisent au prédictif, qui est une condition sine qua non pour atteindre la visibilité end-to-end dans la supply chain précédemment relatée.

Aujourd'hui, les équipes logistiques visent à avoir plus de visibilité sur leurs flux end-to-end en temps réel afin d'anticiper des actions et fournir un service à leurs clients à destination. 

Être en mesure de prédire l'arrivée d'un cargo peut se révéler extrêmement important pour certaines typologies de marchandise comme les pièces nécessaires à une usine dans l'industrie automobile ou des produits agro-alimentaires périssables.

Statistiques sur l’automatisation

Alors que nous pensons que l’automatisation concerne uniquement les tâches et les activités nécessitant peu de qualifications, les résultats d’une étude de McKInsey montrent que l’automatisation est transversale et touche également les postes plus importants d’une société, même celui de PDG. 

La même étude révèle que seuls 5 % des métiers pourront être entièrement automatisés. Mais cette statistique doit s’accompagner d’un autre chiffre : 45 % des activités composant tout poste de travail peuvent être automatisées. 

Cela signifie que l’automatisation entraînera une redéfinition de toutes les professions de la supply chain et de tous les services proposés par les sociétés. 

 

D’autre part, cette étude fait la lumière sur un autre sujet : l’automatisation permettra aux professionnels de libérer du temps et de mettre à profit des compétences spécifiques à l’être humain telles que la créativité. Elle devrait donc entraîner une hausse de créativité et rendre le travail plus épanouissant. 

Comment appréhender les nouvelles technologies ? 

Il convient tout d’abord de comprendre la technologie, de définir ses zones d’application prioritaires et d’identifier ses bénéfices en terme de productivité, de qualité et de satisfaction des clients.

Ensuite, il faut cibler les services pour lesquels elle peut être déployée. En parallèle, les nouvelles technologies produisent de larges volumes de données, d’où la nécessité de trouver de nouvelles professions pour structurer, vérifier et interpréter la data. Parmi les exemples flagrants de cette vague de données se trouve la recherche accrue de nouveaux profils professionnels, tel que ceux du data miner et du data scientist.

Conclusion

La supply chain est de plus en plus importante, voire essentielle pour toute société qui veut rester compétitive. 

Les nouveaux dirigeants de la supply chain agissent dans un périmètre toujours plus vaste, avec une multitude de partenaires internes et externes : d’où la nécessité de configurer le travail en adoptant de nouvelles solutions à même d’automatiser un certain nombre de tâches et de faciliter une collaboration plus étendue.

Les nouvelles technologies et les nouvelles entreprises transforment le marché de la supply chain à grande vitesse, notamment dans le domaine maritime. En quelques années, les outils d’automatisation, de visibilité et de collaboration sont devenus essentiels. Tous les acteurs (exportateurs, armateurs, transitaires, etc.) concernés suivent ces évolutions et s’adaptent, en s’appuyant sur l’agilité et l’innovation des startups qui revêtent le rôle d’intermédiaire.

Dans ce contexte, les nouvelles technologies génèrent des changements sans précédent au niveau des rôles et des activités. Tous les acteurs de la supply chain redéfinissent ainsi leur rôle et leur valeur ajoutée à la lumière de la numérisation.

Étant donné que les changements se produisent rapidement, les premiers utilisateurs seront les mieux placés pour offrir des services avec rapidité, compétitivité et qualité au sein de leur chaîne d’approvisionnement.

L’important est de se lancer : commencer, tester, apprendre et aller de l’avant !

Livre blanc sur l’automatisation, la visibilité et la collaboration 

Actuellement, nous proposons un livre blanc sur l’automatisation, la visibilité et la collaboration dans le shipping maritime par conteneurs. Ne ratez pas l’occasion de découvrir comment offrir un degré supérieur d’automatisation à vos opérations de shipping maritime, améliorer la visibilité de vos flux logistiques et instaurer une collaboration accrue entre vos équipes internes et vos partenaires logistiques.